Les élections municipales 2026 à Strasbourg s’annoncent décisives : qui seront les candidats déclarés ? Quels partis politiques Strasbourg mobiliseront ? Cet article explore les enjeux clés, les alliances stratégiques et les priorités des électeurs pour cette échéance électorale incontournable.
Sommaire
- Les enjeux majeurs des élections municipales 2026 à Strasbourg
- Les stratégies d’alliances pour les municipales de Strasbourg
Candidats | Partis politiques | Statut et rôle actuel |
---|---|---|
Jean-Philippe Vetter | Les Républicains | Déclaré – Membre du conseil municipal depuis 2014 |
Virginie Joron | Rassemblement National | Déclarée – Candidate RN pour les municipales 2026, annoncée durant les élections européennes |
Jeanne Barseghian | Europe Écologie Les Verts (EELV) | Non déclarée – Maire sortante de Strasbourg (élue en 2020) |
Catherine Trautmann | Parti Socialiste | Potentielle – Ancienne maire de Strasbourg, envisage un projet transpartisan |
Pierre Jakubowicz | Horizons | Non déclaré – Conseiller municipal d’opposition, initiateur du mouvement « Strasbourg on y croit! » |
Jean-Philippe Vetter est candidat des Républicains pour les municipales 2026 à Strasbourg. Il prévoit mobiliser 11 000 électeurs potentiels, incluant commerçants et artisans. Il critique la gestion écologiste actuelle sur les parkings, la mendicité et le tram nord.
Pierre Jakubowicz, conseiller municipal d’opposition, développe son mouvement « Strasbourg on y croit! ». Il s’appuie sur 25 délégués de quartiers issus de collectifs locaux. Il recherche des convergences avec PS et LR pour une alternative pragmatique à la majorité sortante.
Jeanne Barseghian, maire écologiste sortante, n’a pas officialisé sa candidature. Son bilan et ses critiques inclut la gratuité des transports pour les moins de 18 ans et la ZFE. Elle fait face à des critiques sur la gestion financière et les tensions liées à l’aménagement urbain.
France Insoumise Strasbourg a désigné Lisa Farault et Benjamin Kuntz pour ses municipales 2026. Le binôme coordonnera les négociations avec d’autres forces de gauche. Emmanuel Fernandes pourrait mener une liste autonome si les alliances échouent.
Catherine Trautmann, ancienne maire socialiste, s’active dans la préparation du PS pour 2026. Catherine Trautmann maintient le suspense sur une éventuelle candidature contre la maire sortante. Elle souhaite rétablir la confiance entre les citoyens et les élus.
Virginie Joron, candidate RN, anticipe une campagne centrée sur la sécurité et la propreté urbaine. Elle ambitionne de dépasser ses 6,27% de 2020 en ciblant les quartiers sensibles. Le RN mise sur sa montée nationale pour renforcer son ancrage local.
D’autres figures émergentes pourraient surprendre, comme des personnalités issues de la société civile. Syamak Agha Babaei, premier adjoint aux Finances, illustre cette ouverture. Les candidatures non partisanes pourraient redéfinir la donne électorale à Strasbourg.
Les enjeux majeurs des élections municipales 2026 à Strasbourg
Bilan de la municipalité écologiste actuelle
Jeanne Barseghian a mis en place la gratuité des transports pour les moins de 18 ans. Sa politique environnementale inclut la Zone à Faibles Émissions et le projet de tram Nord.
Principales réalisations et controverses de la municipalité Barseghian à Strasbourg depuis 2020
- Élection de Jeanne Barseghian : Première maire écologiste de Strasbourg, élue en 2020 avec 15 % des inscrits au second tour
- Gratuité des transports : Mesure phare pour réduire la pollution et encourager les mobilités durables
- Lancement de la Zone à Faibles Émissions (ZFE) : Restriction progressive du trafic polluant 24h/24, avec assouplissement pour les Crit’Air 3
- Controverse sur la mosquée Ayub Sultan : Subvention municipale de 2,5 millions d’euros déclenchant des critiques politiques
- Hausse des impôts locaux : Augmentation de 5 % des taxes malgré les tensions avec les habitants
La municipalité écologiste cumule initiatives environnementales et critiques sur sa gestion financière. Elle fait face à des recours au tribunal administratif sur la politique de stationnement.
Enjeux de mobilité
Le projet du tram Nord est en attente de réévaluation. Il divise les candidats sur l’avenir des mobilités strasbourgeoises.
Les politiques de stationnement payant suscitent des débats. Les quartiers centraux comme Robertsau font face à des réaménagements contestés. Les candidats proposeront des ajustements pour 2026.
Sécurité et tranquillité publique
La délinquance a légèrement augmenté en 2024 à Strasbourg. La sécurité reste un thème central pour les élections municipales.
Les candidats divisent sur la vidéosurveillance. Certaines forces souhaitent étendre le réseau de 143 caméras. D’autres prônent une approche plus sociale de la sécurité.
Politique environnementale et développement durable
Les écologistes mettent en avant la baisse des émissions de NO2. Les autres partis critiquent l’augmentation des impôts locaux liée aux politiques vertes.
La ville développe des projets de dépollution écologique. Le projet des Foulons utilise la phytoremédiation pour traiter les sols pollués. Les candidats s’engageront sur ces transitions vertes.
Les stratégies d’alliances pour les municipales de Strasbourg
Perspectives d’union à gauche
Les écologistes, LFI et le PS pourraient former une coalition. Des obstacles existent malgré une volonté partagée de battre la droite.
Des désaccords programmatiques marquent les relations entre LFI, PS et écologistes. Les discussions avancent lentement. Chaque formation pèse 10 à 15% des voix.
Alliances au centre-droit
Renaissance et Les Républicains pourraient s’unir contre la gauche. Vetter et Jakubowicz ont des convergences mais pas encore de pacte.
Parti | Figure | Position sur l’alliance |
---|---|---|
Les Républicains | Jean-Philippe Vetter | Propose une union large dès le premier tour |
Renaissance | Pierre Jakubowicz | Privilégie l’union des idées avant les personnes |
Horizons | Philippe Vetter | Constructif sur les convergences avec la droite |
Un appel citoyen réunit des personnalités de l’opposition. L’union des droites et du centre reste incertaine malgré le soutien exprimé.
Influence des partis nationaux
Les instances nationales surveillent Strasbourg pour leur image. La ville attire les regards pour son statut de métropole frontalière.
Les municipales de Strasbourg en 2026 cristallisent ambitions politiques, enjeux environnementaux et tensions autour des mobilités. Les alliances gauche-droite et l’impact du Rassemblement National restent déterminants. Pour les habitants, choisir entre continuité écologiste ou changement de cap deviendra un acte fondateur pour la métropole du Rhin.
FAQ
Quels sont les grands projets urbains en cours ?
Plusieurs projets majeurs sont en cours à Strasbourg, notamment le Tram Nord, visant à améliorer la mobilité avec 6,5 km de pistes cyclables et 9 nouvelles stations de tram. Le Tram Ouest, une extension de la ligne F, ajoutera 4 km de voies et 8 stations. Ces initiatives visent à transformer la ville en termes de mobilité et d’urbanisme.
D’autres projets incluent la transformation des Halles en hub multimodal et le développement du quartier Archipel, un quartier d’affaires international. Des projets de renouvellement urbain sont également en cours dans plusieurs quartiers, avec des objectifs de création d’emplois et d’adaptation climatique. La réfection du Palais des fêtes est prévue pour 2026.
Quel est l’impact de la ZFE sur les habitants ?
La Zone à Faibles Émissions (ZFE) à Strasbourg limite la circulation des véhicules polluants, impactant les habitants par des restrictions de circulation basées sur les vignettes Crit’Air. Des aides financières ont été mises en place pour le renouvellement des véhicules, bien que certaines aides nationales aient été réduites.
La ZFE a contribué à une baisse des concentrations de dioxyde d’azote (NO2), améliorant la qualité de l’air. Le non-respect de la réglementation entraîne des amendes. La mise en place de la ZFE encourage l’utilisation de modes de transport alternatifs, comme les transports en commun et le vélo.
Comment les candidats comptent-ils gérer la dette ?
La dette de la ville a augmenté, atteignant 377 millions d’euros en 2025, suscitant des critiques de l’opposition qui souligne une augmentation de plus de 86% depuis 2020. La majorité écologiste justifie cette dette par la nécessité d’investissements dans l’éducation, la culture et la transition écologique.
L’opposition dénonce une mauvaise gestion et critique le manque d’activité économique généré par ces investissements. Le budget 2025 est en baisse, indiquant une volonté de maîtriser les dépenses. Les stratégies des candidats dépendront de leur positionnement politique et de leur vision pour l’avenir de la ville.
Comment améliorer la propreté de la ville ?
Pour améliorer la propreté de Strasbourg, il est essentiel de renforcer les services de propreté urbaine, en optimisant les tournées de vidage et de nettoiement. Une gestion efficace des déchets est nécessaire, avec le déploiement de corbeilles à compaction solaire et la fourniture d’abris conteneurs.
La lutte contre les déjections canines passe par la mise à disposition de sachets et l’augmentation du nombre de canisites. L’utilisation de la technologie, comme la cartographie des zones sales, et l’implication des habitants via la sensibilisation sont également importantes.
Quelles mesures pour soutenir le commerce local ?
Plusieurs mesures soutiennent le commerce local à Strasbourg, notamment le droit de préemption commercial et artisanal, permettant à la ville de préserver la diversité commerciale. Une aide à l’investissement pour le commerce de proximité est proposée par l’Eurométropole, soutenant financièrement les commerçants et artisans.
L’association « Les Vitrines de Strasbourg » demande des mesures supplémentaires face à une baisse de fréquentation, notamment concernant les travaux en centre-ville et le manque de stationnement. L’Eurométropole a étendu l’aide aux commerces de proximité au centre-ville pour soutenir les projets innovants.
Comment les candidats comptent-ils impliquer les citoyens ?
Bien que les détails précis soient limités, l’implication des citoyens pourrait passer par l’expérimentation du référendum local d’initiative partagée. Un « appel citoyen » pour l’union des oppositions suggère une volonté d’impliquer les citoyens dans la construction d’une alternative politique.
La participation des jeunes, notamment via le droit de vote à 16 ans, est également envisagée. L’existence de listes se présentant comme « citoyennes » indique une tendance à vouloir impliquer directement les citoyens dans le processus électoral.